Communiqués de presse
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Le 14 janvier 2011

Mise à jour sur les questions des anciens combattants

Dans la lutte perpétuelle pour le traitement équitable des anciens combattants canadiens et de leur famille, la fin de 2010 nous a apporté des raisons d’être optimistes à deux égards.

Comme je l’ai mentionné en décembre, la vérificatrice générale, madame Sheila Fraser, m’a avisé par écrit qu’elle entamerait la vérification tant attendue de la Nouvelle Charte des anciens combattants. Même si les résultats de la vérification ne seront pas connus avant l’automne 2012, je sais de par mon expérience au gouvernement que la possibilité d’une visite de la vérificatrice générale tend généralement à amener les responsables des ministères à anticiper les problèmes possibles et à les résoudre avant qu’ils ne figurent dans un rapport officiel à grande diffusion. Toutefois, la vérificatrice générale doit être mise au courant de certains problèmes. Je vous incite donc à communiquer directement avec elle afin de lui faire part de vos expériences et de vos préoccupations relativement à la Nouvelle Charte des anciens combattants et à passer le mot à vos compagnons anciens combattants et aux organismes concernés pour qu’ils fassent de même. Voici ses coordonnées :

Madame Sheila Fraser
Bureau du vérificateur général du Canada
240, rue Sparks
Ottawa (Ontario)
K1A 0G6
communications@oag-bvg.gc.ca

La deuxième bonne nouvelle concerne les efforts remarquables de Dennis Manuge. J’aimerais féliciter M. Manuge, ses compagnons anciens combattants, ses avocats et ceux qui l’appuient, d’avoir obtenu que la Cour suprême du Canada permette la tenue en Cour fédérale de son procès en recours collectif. L’affaire est loin d’être réglée, mais pourrait permettre à non moins de 6 500 anciens combattants de s’opposer à la récupération, par le gouvernement, de leurs prestations d’invalidité. Le refus de M. Manuge et des gens qui l’appuient de baisser les bras est une grande source d’inspiration pour de nombreux anciens combattants.

La couverture médiatique et les pressions exercées par le public ont mené à une modeste victoire en décembre 2010, alors que le gouvernement a annoncé qu’il prolongeait la date limite de dépôt des demandes pour le paiement versé à titre gracieux en rapport avec l'agent Orange. Ce dédommagement est bien loin de satisfaire les besoins – et loin des mesures promises par Stephen Harper –, mais il témoigne de l’importance de maintenir les pressions du public sur le gouvernement. La réponse que j’ai reçue à une question écrite que j’avais déposée au Sénat en octobre dernier a révélé que le tiers des fonds alloués à ce programme allait retourner au Trésor (c.‑à‑d. qu’il n’allait même pas être affecté à d’autres programmes pour anciens combattants) et la réaction du public canadien a été telle que le gouvernement, embarrassé, s’est vu forcé de revenir sur sa décision.

L’exemple le plus récent de cette attitude concerne le paiement des frais pour les funérailles et l’inhumation des anciens combattants. J’ai récemment publié un communiqué de presse décrivant la situation, que j’ai inclus à la présente. À l’heure actuelle, le gouvernement du Canada débourse jusqu’à 12 700 $ pour les funérailles et l’inhumation des membres des Forces canadiennes, mais seulement 3 600 $ au même titre pour les anciens combattants, somme qui demeure inchangée depuis 2001.

En mars dernier, en réponse à une question écrite que j’avais déposée au Sénat, le ministre des Anciens combattants, M. Blackburn, m’a informé que le programme faisant à ce moment-là l’objet d’un examen. Huit mois plus tard, à la réunion du 17 novembre du Sous-comité des anciens combattants, j’ai interrogé le ministre sur l’absence de progrès dans la résolution du problème. M. Blackburn a répondu :

« Vous dites que j'ai dit cela au mois de mars et que ce n'est pas encore réglé. Vous avez raison. Le mémoire a même été porté à mon attention il y a environ un mois, et c'est moi qui ai dit : non, ce n'est pas le moment de parler de cela (...). »

Ainsi le gouvernement Harper admet lui-même son refus de suivre les conseils des fonctionnaires du ministère d’augmenter les fonds alloués aux funérailles et à l’inhumation des anciens combattants. Il doit préciser aux Canadiens quand le moment sera venu d’aborder la question.

La leçon à retenir est qu’il faut maintenir les pressions auprès du gouvernement. Continuez d’envoyer des courriels et des lettres aux députés fédéraux et aux sénateurs de toutes allégeances pour les informer de vos problèmes et de vos préoccupations.

J’aimerais souligner l’importance de la couverture médiatique des problèmes avec lesquels les anciens combattants sont aux prises. Il ne fait aucun doute que les Canadiens appuient massivement l’octroi aux anciens combattants et à leur famille des prestations dont ils ont besoin et qu’ils méritent. Quand les médias font état des lacunes dans les prestations offertes aux anciens combattants, le public est souvent outré, et c’est cette pression qui force le gouvernement à prendre des mesures pour remédier à la situation. Vos expériences doivent être connues, car sans couverture médiatique, nous n’aurions pu obtenir les résultats enregistrés jusqu’à maintenant. J’exhorte les anciens combattants à continuer de communiquer aux médias les difficultés qu’ils éprouvent.

Le courrier des lecteurs et les autres formes de commentaires permettent d’attirer l’attention du public sur les problèmes que vivent les anciens combattants, ce qui est essentiel si l’on veut amener le gouvernement à changer son fusil d’épaule et à respecter ses engagements. Compte tenu de l’obsession de l’image et du message qu’il projette, le gouvernement est très sensible à la publicité : il rompt ses promesses sans remord, mais déteste se faire prendre sur le fait.

En conclusion, je salue l’Ontario Trial Lawyers Association, qui a annoncé le 15 décembre 2010 son intention d’aider les anciens combattants de l’Ontario à toucher des prestations et à en assurer la durabilité dans le cadre des programmes d’indemnisation offerts par le gouvernement du Canada. Alors que le gouvernement fédéral dépense des millions de dollars pour s’opposer aux anciens combattants qui réclament l’indemnisation qui leur revient, il est rassurant de voir que d’autres intervenants prennent le flambeau pour défendre une cause juste.

Je vous offre mes meilleurs vœux pour l’année 2011.

Percy Downe
Sénateur de Charlottetown


13 janvier 2011

Le ministre des Anciens combattants ignore les conseils de son ministère

Lors d’une récente réunion du Sous-comité sénatorial des anciens combattants, le sénateur de Charlottetown, l’honorable Percy Downe, a confirmé que le gouvernement Harper refusait d’écouter les conseils des responsables du ministère quant à l’augmentation des frais de funérailles et d’inhumation des anciens combattants. (voir ci‑joint)

À l’heure actuelle, le gouvernement du Canada verse aux membres des Forces canadiennes en service jusqu’à 12 700 $ en frais de funérailles et d’inhumation, mais seulement 3 600 $, un montant inchangé depuis 2001, aux anciens combattants.

En mars 2010, en réponse à une question écrite déposée au Sénat par le sénateur Downe, le ministre Blackburn avait répondu que le programme « fait actuellement l’objet d’un examen ». Huit mois plus tard, lors de la réunion qu’a tenue le Sous-comité le 17 novembre dernier, le sénateur Downe a interrogé le ministre Blackburn sur le peu de progrès de ce dossier, et ce dernier a répondu :

« Vous dites que j'ai dit cela au mois de mars et que ce n'est pas encore réglé. Vous avez raison. Le mémoire a même été porté à mon attention il y a environ un mois, et c'est moi qui ai dit : non, ce n'est pas le moment de parler de cela [...] »

Lors de son Congrès national, qui s’est tenu en juin 2010, la Légion royale Canadienne a adopté cette résolution :

« [Que] le Ministre d’Anciens Combattants Canada agisse immédiatement pour augmenter la prestation maximum autorisée des services funèbres dans le Programme de Funérailles et d’Inhumation des Anciens combattants, à un niveau équivalent à celui de la GRC et des FC. »

Cette résolution, identique à celle adoptée en 2008, traduit bien l’inquiétude que suscite depuis longtemps chez la Légion la lenteur avec laquelle ce gouvernement réforme ses politiques. Patricia Varga, présidente nationale de la Légion royale canadienne, a d’ailleurs déclaré en octobre dernier que son organisation était « est extrêmement préoccupée que cette question très importante soit balayée sous le tapis ». (voir ci‑joint)
Mme Varga a malheureusement raison d’exprimer de telles préoccupations, puisque le ministre a décidé qu’il ne souhaitait pas traiter de la question. Elle a ajouté :

« [Il] est temps qu’Anciens combattants Canada se fasse une idée, à savoir si le ministère accroîtra considérablement ou non ces paiements. Allons-nous permettre à nos Anciens combattants de mourir sachant qu’ils pourraient se retrouver dans une fosse commune? Espérons que non! »

« Le gouvernement Harper se doit d’expliquer aux Canadiens ce que pourrait être, selon lui, “le moment de parler de cela”. Les anciens combattants et leur famille n’ont pas les moyens d’attendre plus longtemps », a conclu le sénateur Downe.

 

Pour de plus amples renseignements :
Sénateur Percy Downe : 613-943-8107
Ou sans frais au 1-800-267-7362
www.sen.parl.gc.ca/pdowne



 

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