Jeudi 28 octobre 2010
Le sénateur Downe souhaite la bienvenue à
« nos tout nouveaux concitoyens prince-édouardiens » lors d’une cérémonie de citoyenneté
Invité à prononcer un discours lors de la cérémonie de citoyenneté qui s’est déroulée le jeudi 28 octobre 2010 au Centre des arts de la Confédération, le sénateur Percy Downe y a souhaité la bienvenue aux « plus récents citoyens canadiens, nos nouveaux concitoyens prince-édouardiens ».
« L’immigration est une forme d’échange entre les nouveaux arrivants et ceux qui les accueillent. Les uns comme les autres, d’un point de vue différent, travaillent à un projet commun : bâtir un avenir meilleur. Le futur citoyen, qu’il fuie une situation difficile ou soit à la recherche de nouvelles possibilités, espère trouver ici quelque chose qu’il n’avait pas dans son ancienne patrie. Quant à celui qui l’accueille, il s’attend à ce qu’il contribue à l’avancement de la société. Et c’est encore plus vrai au Canada, un pays construit de toutes pièces par les immigrants qui sont venus se joindre aux peuples autochtones.
« Comme nous avons eu besoin d’immigrants pour peupler le Canada au XIXe siècle, nous devons aujourd’hui continuer à attirer de nouveaux arrivants pour assurer sa prospérité au XXIe siècle », a souligné le sénateur à propos du fait que le Canada doit de plus en plus compter sur l’immigration pour garantir la croissance de son économie.
Ce besoin d’immigrants est particulièrement criant à l’Île-du-Prince-Édouard où une population vieillissante et la baisse du taux de natalité créent une pénurie de nouveaux citoyens, consommateurs et contribuables, nécessaire pour assurer la pérennité de la prospérité que les Prince-Édouardiens ont connue depuis plusieurs générations.
« Si nous voulons que notre province continue à connaître la croissance, nous nous devons d’attirer de nouveaux immigrants. Si nous voulons continuer à connaître la prospérité, nous nous devons d’attirer des immigrants qui nous aideront à bâtir la société dont nous rêvons tous. Étudiants, ouvriers spécialisés, professionnels, entrepreneurs, c’est d’eux que nous avons besoin – c’est de vous que nous avons besoin – pour mener à bien ce projet », a déclaré le sénateur Downe.
Mais il ne faudrait pas pour autant croire que l’immigration n’a d’autre objet que de répondre aux besoins économiques du Canada. Parce qu’ils ont la chance de jouir de la liberté, de la sécurité et la prospérité, les Canadiens ont le devoir moral d’offrir un refuge à ceux qui ne sont pas aussi fortunés qu’eux. Le Canada, depuis la Seconde Guerre mondiale, a accueilli plus de huit cent mille réfugiés et déplacés ayant fui la guerre ou les persécutions. Comme tout immigrant, ils sont devenus une part intégrante de notre pays, et parrainent à leur tour ceux qui, comme eux auparavant, recherchent un nouveau commencement.
« Vous êtes désormais des citoyens, des contribuables, des électeurs, et avant tout des Canadiens, à part entière. L’avenir de ce pays est entre vos mains comme il est entre les nôtres. Et, puisque nous allons devoir affronter ensemble un nouvel hiver canadien, nous vous souhaitons, à vous et à vos familles, “ paix et tranquillité, foi et prospérité ” dans ce nouveau chapitre de vos vies. »
Vingt-sept nouveaux Canadiens ont prêté serment lors de cette cérémonie.
Pour de plus amples renseignements :
Sénateur Percy Downe : 613-943-8107
Ou, sans frais, au 1-800-267-7362
Cérémonie d’attribution de la citoyenneté, Charlottetown
Le jeudi 28 octobre 2010
Madame la lieutenant-gouverneur, Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, permettez-moi de vous féliciter, vous les nouveaux citoyens du Canada et nos plus récents compagnons insulaires. Vous êtes venus au Canada en provenance du monde entier, et plus précisément à l’Île-du-Prince-Édouard, pour y construire de nouvelles vies pour vous et pour vos familles; nous, qui avons eu la chance de naître ici, nous vous rendons hommage pour votre bon jugement. Cette île bercée par les flots offre une qualité de vie qui n’a pas son équivalent au Canada. Cela est principalement dû à notre population, et notre population, en grande partie, se trouve ici en raison de l’immigration, des vagues de nouveaux arrivants étant venus se joindre à la communauté autochtone, qui a formé les premiers habitants – les insulaires originels – pour façonner la province qui fonde notre identité.
On peut qualifier l’immigration d’échange entre le nouvel arrivant et son hôte; chacun d’eux a des façons de voir différentes, mais les deux sont en quête de la même chose : un meilleur avenir. Le citoyen en puissance, qu’il ait quitté des conditions de vie difficiles ou qu’il soit à la recherche de possibilités, espère trouver quelque chose qui n’existe pas dans son pays d’origine. Pour sa part, l’hôte accueille avec plaisir de nouveaux citoyens tout en se réjouissant à l’avance de la contribution qu’ils feront à la société. Ensemble, le nouveau et le vieux citoyen, l’immigrant et son hôte, s’emploient à édifier un pays dont nous profitons tous. Et cela ne vaut nulle part plus que pour le Canada, pays littéralement construit par des immigrants.
Et cette réalité est incarnée dans les politiques de nos gouvernements. Pour dire les choses simplement, le Canada doit promouvoir l’immigration, parce qu’il a besoin de l’immigration. La question est de savoir comment, tous ensemble, nous pouvons aider le Canada à grandir et à prospérer.
Cela dit, du fait des tests et de la préparation auxquels vous vous êtes soumis pour en arriver là où vous êtes aujourd’hui, vous avez probablement fait le plein de faits et de chiffres, mais cela vaut tout de même la peine de souligner que le Canada est un des pays le moins densément peuplés du monde et qu’il compte moins de quatre habitants au kilomètre carré. Pour mettre cette réalité en contexte, si nous avions la même densité de population que la Russie, nous aurions une population d’environ 80 millions de personnes. Un siècle et demi après la Confédération, le Canada a encore de l’espace pour grandir.
Mais, plus que cela, le Canada a le besoin de grandir. Tout comme nous avions besoin de l’immigration pour coloniser le Canada au XIXe siècle, nous devons continuer d’attirer de nouveaux immigrants si nous voulons prospérer au XXIe siècle. Depuis que vous êtes arrivés au pays, vous avez certainement entendu parler du vieillissement de notre population et des conséquences de ce phénomène pour notre société et notre économie. Nos entreprises privées et nos programmes sociaux publics sont tributaires d’un apport constant de nouveaux citoyens, de consommateurs, d’investisseurs et de contribuables. Et cet apport commence à se tarir.
Par exemple, pendant plus d’un demi-siècle après la Seconde Guerre mondiale, la génération dite du baby-boom a rempli nos écoles, puis nos lieux de travail, avec des millions de citoyens productifs. Mais cette génération n’a pas eu autant d’enfants que celle qui l’a précédée, et maintenant les baby-boomers commencent à quitter la population active et à toucher ses pensions de retraite. De ce fait, le nombre de bénéficiaires de la pension de sécurité de la vieillesse est en augmentation au moment où le nombre des cotisants diminue. À l’évidence, tout comme l’assurance-emploi requiert les contributions de Canadiens au travail pour soutenir les personnes sans emploi, les programmes sur lesquels les Canadiens comptent pour recevoir une aide pendant leurs vieux jours ont besoin des contributions constantes des Canadiens plus jeunes. Cette problématique ne se limite pas à la question des pensions de sécurité de la vieillesse; pour que le Canada, pris dans son ensemble, continue de prospérer, nous avons besoin de nouveaux Canadiens. Et, bien sûrement, il n’y a que deux façons d’avoir de nouveaux Canadiens : par les naissances et par l’immigration.
Pour relever ce défi, les gouvernements, aussi bien provincial que fédéral, ont lancé des programmes visant à attirer les gens dont nous avons besoin, à la fois en quantité et en qualité, pour qu’ils nous aident à grandir. Vous connaissez certainement nombre d’entre eux et il n’est pas nécessaire que je les énumère ici. Mais un objectif sous-tend tous ces programmes : pour que notre province croisse, nous avons besoin d’immigrants. Et si nous voulons prospérer, nous devons attirer des immigrants qui nous aideront à édifier le type de société que nous voulons tous. Des étudiants, des travailleurs qualifiés et des professionnels, des entrepreneurs; nous avons besoin d’eux – nous avons besoin de vous – nous avons besoin que vous vous joigniez à cette entreprise.
Cela ne veut pas dire que le but de l’immigration se limite à la satisfaction des besoins économiques du Canada. Puisque nous sommes un peuple qui a eu la chance de connaître la liberté, la sécurité et la prospérité, nous avons le devoir moral d’offrir un soutien à ceux qui n’ont pas eu cette chance. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Canada a accueilli plus de 800 000 réfugiés et personnes déplacées, fuyant la guerre et la persécution. Comme d’autres immigrants, ils font maintenant partie du tissu social de notre pays, au point où certains d’entre eux, à leur tour, ont parrainé d’autres personnes cherchant aussi à prendre un nouveau départ, comme eux.
Aujourd’hui, vous êtes vraiment des nôtres. Vous êtes des citoyens. Vous êtes des contribuables. Vous êtes des électeurs. Vous êtes des Canadiens. Et l’avenir qui attend notre pays dépend autant de vous que de moi.
Donc, au moment où nous nous préparons à un nouvel hiver, « que la vie puisse vous sourire généreusement », à vous et à vos familles, alors que va commencer à s’écrire un nouveau chapitre de votre vie.
|