Sénateur Downe au  Sujet de l’Affaire Guergis 
               
                CBC Radio One, World This Hour, 16 avril 2010  
                 
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                BERNIE  MACNAMEE (animateur) : Allons maintenant du côté d’Ottawa, où l’attention dans  l’affaire Helena Guergis est passée de la ministre réprimandée à ceux qui l’ont  reléguée à l’arrière-plan. Il y a maintenant une semaine qu’elle a cédé sa  place au Cabinet et qu’elle s’est fait exclure du caucus conservateur. On s’interroge  maintenant sur la façon dont les décisions sont prises au bureau du premier  ministre et sur la façon dont on communique ces décisions. Un reportage de  Louise Elliott. 
                              LOUISE  ELLIOTT (journaliste) : Pendant des mois, Stephen Harper a défendu  Helena Guergis. 
                              STEPHEN  HARPER (premier ministre) : Monsieur le Président, la ministre d’État  continue d’accomplir de l’excellent travail au nom des Canadiennes. 
                              LOUISE  ELLIOTT : Puis, du jour au lendemain, tout a changé. 
                              STEPHEN  HARPER : Hier soir, mon bureau a pris connaissance de graves allégations  concernant la conduite de l’honorable Helena Guergis. 
                              LOUISE  ELLIOTT : Le ton employé par M. Harper ne laissait guère d’espoir de  revirement. 
                              STEPHEN  HARPER : Non, je suis très déçu. C’est très triste. 
                              LOUISE  ELLIOTT : Mais il semblerait maintenant que la source du premier ministre était  un détective privé ayant lui-même obtenu ses renseignements de deuxième main et  dont la crédibilité est remise en question, ce qui a amené de nombreux  parlementaires d’expérience à se demander : le bureau du premier ministre  a-t-il fait preuve de toute la diligence voulue? 
                              PERCY  DOWNE (sénateur libéral) : Il y a toujours eu des rumeurs et des ragots;  ce qu’il faut, c’est trouver les faits. Connaît-on les faits? Non. 
                              LOUISE  ELLIOTT : Le sénateur Downe était chef de Cabinet pour l’ancien premier  ministre libéral Jean Chrétien. M. Downe estime que la plus grosse erreur  du premier ministre jusqu’à présent est d’avoir caché une partie cruciale de  l’histoire au public. 
                              PERCY  DOWNE : Le premier ministre a mis une sorte de voile sur la ministre alors  qu’il a la responsabilité de dire aux Canadiens à quoi il faisait allusion, ce  qui a provoqué sa décision de l’expulser du Conseil des ministres et de  l’exclure du caucus conservateur. 
                              LOUISE  ELLIOTT : Les sénateurs conservateurs avec qui nous avons communiqué pour ce  reportage n’ont pas voulu faire de commentaires. Mais d’autres politiciens  chevronnés prétendent que M. Harper a agi à la dernière minute pour éviter  toute accusation de camouflage. Louise Elliott, CBC News, Ottawa. 
               
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